Visite du président de la Corée du Sud à l'ETH Zurich
Les sciences quantiques étaient au c?ur de la visite du président sud-coréen Yoon Suk Yeol à l'ETH Zurich le 19 janvier.
Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a profité de sa visite au WEF de Davos pour faire un détour par l'ETH Zurich afin de s'entretenir avec des scientifiques quantiques de la haute école. Sept ministres de la République faisaient également partie de la délégation de visite.
Le recteur de l'ETH, Günther Dissertori, a accueilli les invités de marque et les a d'abord emmenés à la Bibliothèque de l'ETH pour y découvrir des documents et des artefacts d'Einstein et d'autres scientifiques qui ont travaillé à l'ETH.
En accueillant officiellement les invités dans la salle Pallmann, le recteur a exprimé sa joie de voir la délégation s'intéresser au domaine de la physique quantique. Mais aussi un domaine dans lequel l'ETH est particulièrement forte.
Dans son allocution, Yoon Suk Yeol s'est pour sa part dit ravi d'être l'h?te d'une haute école aussi prestigieuse, qui a produit 22 prix Nobel au cours de son existence. Il s'est dit convaincu que la haute école avait fait progresser l'humanité gr?ce à ses solutions à des défis concrets, mais aussi gr?ce aux connaissances issues de sa recherche fondamentale.
"Les sciences quantiques vont révolutionner l'industrie à l'avenir", a déclaré le président coréen. Et donc aussi notre vie future. Ce domaine de recherche exige une perspective à long terme et nécessite des investissements à long terme. La technologie quantique est d'une importance stratégique pour le gouvernement coréen, c'est pourquoi les connaissances dans ce domaine sont si précieuses.
Les sciences quantiques à l'ETH Zurich
Andreas Wallraff, directeur fondateur de l'ETH Quantum Center, a donné aux illustres invités un aper?u des sciences quantiques de l'ETH Zurich. Il a montré à quel point la haute école est bien implantée dans ce domaine. Ainsi, le Quantum Center compte plus de 700 scientifiques issus de 34 groupes de recherche, répartis dans six départements différents de la haute école, respectivement à l'Institut Paul Scherrer. La diversité de la recherche est l'une des principales forces de l'ETH dans ce domaine. Parmi les facteurs de réussite de l'ETH dans la recherche quantique, Wallraff a souligné que l'ETH a reconnu très t?t le potentiel des sciences quantiques et a encouragé cette branche de recherche dans une perspective à long terme. Dans un deuxième temps, des programmes d'encouragement étatiques sont venus donner une impulsion supplémentaire à la recherche quantique en Suisse.
L'ETH a ainsi pu s'attacher les services de chercheurs jouissant d'une grande renommée et d'un réseau international, mais aussi d'excellents étudiants qui s'intéressaient à ce domaine. La filière d'études en ingénierie quantique, que 40 étudiants commencent désormais chaque année, y a également contribué.
Coopérations nationales et internationales
La discussion qui a suivi a porté sur la manière dont les universités, les organismes publics et le secteur privé peuvent promouvoir les sciences quantiques. Y ont également participé les professeurs de l'ETH Klaus Ensslin et Jonathan Home, Alessandro Curioni, directeur d'IBM Research Zurich, ainsi que l'ambassadeur Jacques Ducrest du Secrétariat d'?tat à la formation, à la recherche et à l'innovation.
Ils ont souligné la perspective à long terme, car les sciences quantiques sont l'une des technologies les plus complexes. Tant du c?té des universités que de l'industrie, une grande expertise est nécessaire. C'est pourquoi la collaboration entre IBM et l'ETH Zurich, par exemple, est si fructueuse. La Corée, avec ses universités et son industrie des semi-conducteurs, dispose de bonnes conditions.
Yoon Suk Yeol a remercié pour ces aper?us inspirants et a souligné son intérêt à poursuivre les échanges avec l'ETH Zurich, qui est pour lui la première adresse, et a terminé par un appel : "Partagez vos connaissances, partagez vos expériences, afin que nous puissions continuer à développer cette technologie ensemble".
L'ETH Zurich et la Corée du Sud
L'ETH Zurich entretient des relations étroites avec la Corée du Sud. D'une part, le Secrétariat d'?tat à la recherche, à la formation et à l'innovation lui a confié le mandat de Leading House Asia. D'autre part, il existe une collaboration intensive en matière de recherche avec toutes les universités et institutions de recherche importantes en Corée du Sud. Dans les domaines de la technologie de l'information et de l'électrotechnique ainsi que du génie mécanique et des procédés, une étroite collaboration existe avec la Seoul National University, qui est le principal partenaire de coopération. Mais le KAIST, Korea Advanced Technology and Policy and Technology, et l'Agence coréenne de l'énergie ont également des accords avec l'ETH Zurich. Le président du KAIST est également membre, avec l'ETH, du GULF (Global University Leaders Forum au WEF).
Avec Tae-Lim Choi au Département de science des matériaux et Taekwang Jang au Département de technologie de l'information et de l'électrotechnique, ce sont deux professeurs d'origine coréenne qui ?uvrent à l'ETH. En outre, une cinquantaine de collaborateurs scientifiques et une soixantaine d'étudiants coréens travaillent ou étudient à la haute école zurichoise.